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Page:Lamber - Idees anti-proudhoniennes sur l amour la femme le mariage.pdf/210

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R. Tant que l’État n’a représenté que la force, tant que la société n’a été organisée que pour la guerre, le rôle de la femme dans l’administration a dû être nul. Mais à mesure que le règne de la force s’efface, à mesure que la société s’organise pour la paix, le rôle de la femme acquiert plus d’importance et d’étendue, l’élément qu’elle représente se mêle à toutes les fonctions sociales, et dans beaucoup d’entre elles devient prédominant. La charité, la fraternité, sont des vertus féminines qui font tous les jours des conquêtes dans les cœurs et veulent être représentées socialement par des institutions propres. Le luxe, la richesse, le goût du beau, se répandent de plus en plus, et par leur développement étendent le domaine de la femme. Là où l’élément féminin acquiert une si grande importance, il est impossible que les femmes ne soient pas appelées à remplir les rôles

    crime, une cause d’amélioration morale pour le criminel ?

    Si nous désirons la participation des femmes à la pratique de la justice, quand il s’agit des personnes, à plus forte raison la désirons-nous quand il s’agit des intérêts, par exemple, dans les tribunaux de prud’hommes. Lorsqu’il s’agit des états exercés par les femmes, ne conviendrait-il pas que parmi les juges qui ont à prononcer sur les rapports des entrepreneurs, ou entrepreneuses avec leurs ouvrières, les femmes fussent largement représentées ? Ceci au point de vue de la compétence aussi bien qu’au point de vue de l’équité.