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Page:Lamber - Idees anti-proudhoniennes sur l amour la femme le mariage.pdf/219

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là deux faits indépendants l’un de l’autre, quoiqu’ils puissent très-bien coexister ; mais ils ne coexistent harmoniquement qu’à condition de ne pas se confondre.

Il importe donc que toute union matrimoniale soit accompagnée d’un contrat qui règle les intérêts des parties et détermine les conditions de leur association. Le contrat est synallagmatique et authentique. Il oblige les deux parties entre elles et par rapport à la société. Il doit être publié et avoir une date certaine. Il faut que chacune des parties, s’il y a lieu, puisse en exiger l’exécution par-devant la justice sociale, et il importe que la société, que le public sache dans quelle mesure la responsabilité de ses actes incombe à chacun des conjoints et quelle est la valeur des engagements qu’ils peuvent prendre vis-à-vis des tiers.

Il est bien entendu que pour que cette responsabilité soit réelle, il faut que la femme ait cessé d’être considérée comme mineure par la loi civile, et que chacun des époux puisse disposer de ce qui lui appartient et seulement de ce qui lui appartient.

D. Pouvez-vous résumer en quelques mots vos idées sur la femme et sur le mariage ?

R. C’est facile après ce qui précède.