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Page:Lamber - Idees anti-proudhoniennes sur l amour la femme le mariage.pdf/97

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sans exception, l’éprouve ! » Qu’importe même qu’il ajoute, par une suprême insulte au cœur humain : « qu’à l’amour proprement dit, la progéniture est odieuse, et qu’il n’est pas rare de voir les animaux et les hommes s’en défaire, lorsque leur lubricité ingénieuse n’a pas su l’empêcher ! » Ne sont-ce pas là de vains blasphèmes reposant sur de puériles abstractions ? Admettra-t-on qu’il ne puisse y avoir un homme constant en amour, qu’il n’y en a jamais eu et qu’il n’y en aura jamais ? Qu’on ne s’y trompe pas, toute la question est là. Que signifie la règle abstraite démentie par la pratique ? Toute abstraction démentie par le fait concret est fausse, absurde, dangereuse ; c’est là le critérium suprême de la logique. « À l’amour proprement dit… » — Qu’est-ce que c’est que ça ? — à l’amour considéré en lui-même, » à l’amour, force aveugle, pile à double courant, tige aimantée, chaîne de métal polarisée à ses points extrêmes, à cet amour qui ne ressemble à rien de vivant, « la progéniture est odieuse. » — En vérité ? — Parbleu ! « Et il n’est pas rare de voir les animaux et les hommes s’en défaire… » — Comment ! les animaux aussi ? Est-ce donc l’idéal qui les y détermine ? Heureusement, grand Dieu ! pour l’huma-