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LE SIÉGE DE PARIS.

chaque côté de ces malheureux, qu’on avait rangés en file l’un derrière l’autre.

On prétend que l’effet de cette exécution morale a plus terrifié les coupables qu’une condamnation à mort. Je n’en crois rien.


27 septembre.


Silence des Prussiens ! On soupçonne quelque traîtrise de leur part ; on craint quelque effort énorme : l’assaut sur un point. La population s’irrite de ce calme. La garde nationale veut marcher ; elle veut prouver qu’elle est brave, qu’elle peut se battre, qu’il faut l’employer. La garde nationale, au fond, ne demande pas qu’on fasse des trouées, si c’est impossible ; mais elle voudrait tomber à chaque instant sur l’ennemi, l’inquiéter, le fatiguer, le tenir en haleine, et garder autour de Paris le plus de Prussiens qu’on pourra. Nous protégerions d’autant nos pauvres petites armées de province des périls