nous saurons à Fromenthal si réellement le train peut continuer ; et qu’enfin, si nous ne pouvons rentrer par la gare Montparnasse, nous rentrerons par la gare Saint-Lazare. Le conducteur et le mécanicien sont résolus, comme nous, à passer à travers tout.
À Fromenthal, on nous dit que la voie est libre encore, mais on nous fait attendre une heure. Nous sommes lancés, par exemple, à toute vapeur, et nous arrivons à Paris brillamment secoués. Julie, moi, deux voyageurs et le chien, nous descendons. Les employés nous saluent d’un regard approbateur. Plusieurs d’entre eux disent tout haut : « À la bonne heure, voilà des femmes qui rentrent ! »
Adam m’attendait depuis longtemps ; il avait lu dans les journaux, le matin, que la ligne de Granville était coupée, et il était dans des transes mortelles. Moi, j’étais broyée.