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CHAPITRE X

LA CHÈVRE MENTEUSE

Tante Rose sans s’arrêter à écouter les petits propos sérieux dont se faisaient part les enfants, continua :

C’était une fois un homme et une femme qui n’avaient pas d’enfant et vivaient retirés sur une terre éloignée dans les montagnes. Ils élevaient quelques animaux domestiques, juste pour leur besoin et cultivaient des légumes que le mari allait vendre une fois par semaine, à la ville la plus proche. Loin de tout bruit, ils écoulaient une vie heureuse et paisible.

La femme était bonne et toujours empressée à aider son mari pour les soins du jardinage, l’homme était travaillant, honnête et surtout, il avait horreur du mensonge et le menteur à ses yeux, était méprisable, un être sans honneur.

Un jour le mari étant revenu du marché, met son cheval à l’écurie, remise sa voiture puis se rend à la maison l’air épanoui de satisfaction et de bonne humeur.

« Ma femme ! dit-il en entrant, tu ne peux deviner ce que je t’apporte aujourd’hui ? »