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JOURNAL D’UN BIBLIOPHILE

grain, les d’Arles, les Gosselin et tant d’autres qu’il serait trop long d’énumérer ici.

Ce fut notre clergé, nos prêtres et nos missionnaires qui parcoururent et foulèrent les premiers le sol de la grande république voisine, faisant courageusement face aux outrages des sauvages et aux puritains fanatiques d’alors, ouvrant les portes, imposant l’admiration et la tolérance à tous et fournissant le premier noyau de cette organisation puissante de prêtres, d’évêques et même de cardinaux qui exerce aujourd’hui au Canada le ministère sacré avec toute la latitude et la liberté désirables.

A-t-il été apprécié et remercié en retour suivant son mérite ?

On ne peut nier que les Cheverus, les Richard, les Blanchet furent des ouvriers de la première heure.

Nos collèges classiques furent les ruches qui formèrent le grand nombre de ces hommes qui se sont sacrifiés à l’évangélisation dans la république voisine.

Ne sont-ils pas encore aujourd’hui les seuls à se rendre dans les régions glacées du pôle nord les moins accessibles pour y introduire la civilisation et la connaissance de Dieu ?

Ce fut notre clergé, et c’est bien là où je veux en venir, n’en déplaise aux petits casseurs de vitres, réformateurs d’enseignement laïque selon l’idée maçonnique, de concert avec les éléments hostiles à la formation et à la conservation nationale des Canadiens


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