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JOURNAL D’UN BIBLIOPHILE

peur, s’attendrissait facilement aux récits de la faiblesse opprimée et sans défense.

L’année suivante, je revenais de l’examen avec un plus gros volume : « La Conquête du Mexique par Fernand Cortez ».

Je fus fort impressionné par la lecture de ces conquêtes espagnoles sur les habitants sauvages du riche empire mexicain.

Ce furent là mes premières lectures.

Vers l’année 1883, mon frère aîné me paya un abonnement à « L’Étendard », journal publié à Montréal, par le sénateur F.-X.-A. Trudel.

Je commençai alors à me nourrir de bonnes lectures, instructives, religieuses et patriotiques.

« L’Étendard » publiait ses feuilletons en fascicules de format in-12 ou in-8 qui, réunis et reliés, formaient de jolis volumes.

Il publia successivement : « Le Chien d’Or », traduction de Pamphile Lemay ; « Deux mariages à l’Américaine » ; « Potira et Jean Canada » ; « Les Diables Rouges » et « Le Chasseur Canadien », de G. Ferry : romans d’aventures extraordinaires où les héros, Balthasar et Bois Rosé, étaient d’honnêtes Canadiens français remplis de bravoure et d’endurance, et toujours prêts à défendre la cause du faible et de l’opprimé.


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