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JOURNAL D’UN BIBLIOPHILE
VII
Je vends ma collection
En 1918, j’avais près de quatre mille ouvrages canadiens.
Cela commençait à être embarrassant pour la famille. J’avais des armoires remplies à déborder dans toutes les pièces de la maison, le salon, la salle à dîner, les chambres à coucher ; il y en avait partout.
Souvent, il m’arrivait de lire que tel incendie avait détruit certaines collections de livres précieux et cela me faisait songer à mettre mon trésor à l’abri d’une telle surprise, car toute une vie de travail eût été anéantie.
Un jour, en parlant avec un ami, entrepreneur-menuisier, je lui demandai de calculer le prix que coûterait la construction d’une espèce de crypte en pierre ou ciment, dans une déclivité derrière ma maison.
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