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Reflexion nouvelles

tent, mais que la violence de la paſſion entraîne. Il en eſt qui ne le prêtent pas à leurs foibleſſes, qui y reſiſtent ; mais enfin l’amour eſt le plus fort. J’ai connu une Femme de beaucoup d’eſprit, à qui je faiſois quelquefois de petits reproches, par l’interêt que j’y prenois. „ N’avez-vous jamais ſenti, me diſoit-elle, la force de l’amour. Je me ſens liée, garottée, entraînée : ce ſont les fautes de l’amour : ce ne ſont plus les miennes. “ Montaigne nous peint ſes diſpoſitions, quand il étoit touché. C’eſt un Philoſophe qui parle… Je me ſentois, dit-il,