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À propos de noms



J’ai parlé dans un chapitre précédent, de la manie condamnable de changer ou de laisser changer les noms. Les Canadiens-français arrivés dans les états de la Nouvelle-Angleterre ne savaient pas un mot d’anglais. Ils s’engageaient à travailler pour des Américains qui n’en savaient pas plus long sur la langue française.

Après deux ou quatre semaines de travail, l’enveloppe de paye arrivait au destinataire avec un nom quelconque. Jos, John, etc., etc., et le Canadien empochait l’enveloppe avec son contenu sans protester.

Cependant, il faut avouer qu’un certain nombre de compatriotes changeaient leur nom volontairement, car pour arriver à traduire le