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Page:Lambert - Rencontres et entretiens, 1918.djvu/148

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RENCONTRES ET ENTRETIENS

tête de mon récit. Je vous laisse, à vous tous d’en juger.

Un printemps, me sentant fatigué, je décidai d’aller voir mes parents du Canada tout en me promettant un repos des plus agréables. J’arrivai dans la paroisse de Saint G. vers les quatre heures du matin ; immédiatement je me fis conduire chez le plus proche parent, un beau frère, qui demeurait à un mille de la gare où j’étais descendu.

Arrivé à la maison je trouvai toute la famille sur pied à l’exception de mon beau-frère ; ma sœur était occupée au déjeuner et les enfants à leur prière du matin. Il pouvait être cinq heures moins un quart. Après avoir embrassé tous les membres de la famille, je témoignai ma surprise de les trouver debout à cette heure matinale.

Constatant que tous semblaient jouir d’une santé excellente, je demandai à ma sœur où était son mari. Indiquant de la main la direction qu’avait prise mon beau-frère en sortant, ma sœur répondit : « Aux champs, chercher les animaux » et elle ajouta : « Il doit aller à un « levage » aujourd’hui dans le rang et il fait son « train » de bonne heure. »

Bien qu’il ne fût pas encore jour, j’eus l’idée d’aller au-devant de mon beau-frère, le surpren-