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RÉFLEXIONS SUR LE GOUT.[1]
Tout le monde parle du Goût : on sait que l’esprit de goût est au-dessus des autres ; on sent donc tout le besoin qu’on a d’en avoir : cependant rien de moins connu que le Goût. Une Dame d’une profonde érudition a prétendu que c’étoit une harmonie, un accord de l’esprit et de la raison ; qu’on en a plus ou moins, selon que cette harmonie est plus juste. D’autres personnes ont cru que le Goût étoit une union du sentiment et de l’esprit ; que le Sentiment, averti par les objets sensibles, faisoit son rapport à l’esprit, (car tout parle à l’esprit) et que l’un et l’autre, d’intelligence, formoient le jugement.
- ↑ Quoique ces Reflexions soient en partie une répétition de ce qui est contenu dans les pages 167 et suivantes, des Reflexions sur les Femmes, on a cru que cet inconvénient étoit encore moindre que de se donner la liberté de retrancher quelque chose dans les Manuscrits qui ont été fournis.