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et s’il y a moins d’obstruction à la marche régulière du gouvernement, c’est parce que chez elles on s’est récemment départi considérablement du cours ordinaire du système colonial, et qu’on s’est approché de plus près de la saine pratique constitutionnelle.

C’est d’une manière remarquable, le cas au Nouveau-Brunswick, province qui, il n’y a pas bien longtemps, était une des plus constamment harassées par les collisions entre les pouvoir législatif et exécutif ; la concession de tous les revenus à l’Assemblée a maintenant terminé en partie la collision. La politique de cette concession, quant à l’étendue et à la manière dont elle a été faite, sera discutée dans le rapport séparé sur la disposition et la régie des terres publiques ; mais la politique du gouvernement sur ce point a cependant mis fin aux disputes sur le revenu, qui étaient sur le point de produire un conflit parlementaire constant entre la Couronne et l’Assemblée, pareil à beaucoup d’égard, à celui qui a subsisté dans le Bas-Canada ; mais on a fait un pas plus important vers la pratique de la constitution Britannique, dans un changement récent qui a été fait dans le conseil Législatif et Exécutif de la colonie, par lequel, * comme je le trouvai par les représentants du corps officiel actuel dans la délégation du Nouveau-Brunswick le pouvoir administratif de la Province a été ôté d’entre les mains de l’ancien parti officiel, et place entre celles des membres de l’opposition libérale précédente. La pratique constitutionnelle avait été de fait, pleinement suivie dans cette province ; le gouvernement avait été ôté d’entre les mains de ceux qui ne pouvaient obtenir l’assentiment de la majorité de l’Assemblée, et placé entre les mains de ceux qui possédaient sa confiance ; le résultat en a été que le gouvernement du Nouveau-Brunswick, qui presqu’à dernièrement était un des plus difficiles, est maintenant le plus harmonieux et le plus facile.

Dans la Nouvelle-Écosse on s’est un peu approché, mais pas aussi complètement, de cette marche judicieuse. Le gouvernement est une minorité dans la Chambre d’Assemblée, et l’Assemblée et le conseil législatif ne sont pas parfaitement en harmonie entre eux. Mais les questions qui divisent les partis maintenant se trouvent à n’être pas réellement d’une très grande gravité, et tous sont unis et zélés sur le grand point du maintien de la connexion avec la Grande-Bretagne On verra par le papier de M. Young que les questions en litige, quoiqu’elles soient sans aucun doute d’une très grande importance, n’entraînent aucune sérieuse discussion entre le gouvernement et le peuple. Le parti officiel dit que l’opposition est très incertaine, et celle-ci admet elle-même qu’elle n’est pas très forte. Mais les partis attendent avec confiance la prochaine élection gé-