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G0NIAT1TES — GONIOMÈTRE

Goniolina : type proan-

ciospermiqùe présumé

du terrain jurassique

( appareil fructifica -

teur).

la plus récente est d’Hyatt qui admet o sous-familles : Saulilininœ ar^ec les genres Mimoceras, Anarcestes, Aqoniatity, etc. ; Primordialinœ pour Gephyroceras ; Maqnos^narinœ pour Parodiceras et Tornoceras, Mœnocatà et Sporadoceras ; Glyphioceratinœ pour Prionpœras, Brancoceras, Dimeroceras, Glyphioceras, etc., et Prolecanitinœ pour Prolecanites, Pronorites, Beloceras, etc. La plupart de ces genres nouveaux sont d’il vatt et représentent des démembrements du genre Goniatitcs (V. Ammonites). E. Trouessakt.

GONIOLINA (Paléont.). D’Orbigny a décrit les Goniolina comme des Foraminifères fossiles ; puis on les a considérés comme des Crinoïdes. Les Goniolina sont certainement d’origine végétale ; leur

mode de fossilisation en demi-

relief, en marquaut qu’ils se

décomposaient à la longue,

prouve qu’il n’y a là rien d’un

test calcaire. C’étaient des

fruits agrégés, résistants à la

surface, semblables à ceux des

Pandanes. Les Goniolina ont

la forme d’un cône ou fruit

agrégé ovoïde, soutenu par un

pédoncule nu, grêle et cylin-

drique ; c’était probablement

le fruit charnu ou coriace d’une

Spadiciflore. Ce sont, suppose-

t-on, de même que les Wel-

trichia et les Williamsonia,

les organes reproducteurs des

plantes dont les Yuccites mon-

trent les feuilles fossilisées séparément ; ils doivent donc appartenir aux Proangiospermes (de Saporta et Marion). On les a trouvés dans le corallien et le kimméridien ; en France (Haute-Marne, Saint-Jean-d’Angély, Poitiers), on rencontre G. geometrica 15ur., G. Janeti Sap., G. micromera Sap.

GONIOMÈTRE. C’est un instrument destiné à la mesure des angles dièdres ; il est utilisé par les physiciens pour la mesure des angles des prismes et surtout par les minéralogistes pour la mesure des angles des cristaux. 11 existe divers modèles de goniomètres qui ne sont guère que des modifications du goniomètre de Wollaston. Cet appareil se compose essentiellement d’un cercle gradué vertical pouvant tourner autour d’un axe horizontal. Cet axe est creux, il est muni d’une tète t qui permet de le faire tourner facilement. Le cercle gradué se déplace devant un bras fixe qui sert de point de repère et dont les divisions forment vernier avec celles du limbe. L’axe creux dont nous venons ds parler est traversé dans toute sa longueur et suivant son axe par une tige cylindrique se terminant d’un côté par un bouton b qui permet de la faire tourner facilement et de l’autre par une série de bras coudés que l’on peut orienter de diverses façons. L’assemblage de ces pièces, dont la description serait trop longue, se voit sur la figure ci-après. Le cristal dont on veut mesurer l’un des angles est fixé à l’aide d’un peu de cire molle sur l’extrémité d’une de ces tiges de façon à ce que l’arête de l’angle dièdre qu’il s’agit de mesurer soit horizontale et sensiblement dans l’axe de rotation du cercle gradué. Le pied de l’appareil porte un miroir, formé en général d’un verre noir et non d’une glace étamée pour qu’elle ne réfléchisse pas trop la lumière. Ce miroir peut tourner autour d’un axe horizontal. L’image d’une droite horizontale regardée dans ce miroir sera dune toujours parallèle à cette droite, quelle que soit IWlinaison du miroir. Pour faire une détermination on se place à quelques mètres de distance devant une mire rectiligne bien éclairée ou bien sombre sur fond bien éclairé : telles sont, par exemple, une fente horizontale percée dans le volet d’une fenêtre ou bien les barreaux horizontaux d’une croisée. A l’aide du bouton b qui manœuvre l’axe central qui porte le cristal, on fait tourner celui-ci de façon à ce que l’œil placé tout près de l’angle dièdre à mesurer aperçoive à la fois l’image de la mire donnée par l’une des faces du dièdre et celle qui est donnée par le miroir en verre noir. En tournant cet axe, on peut Goniomètre de Wollaston.

amener ces deux images à coïncider ; on lit alors la division du cercle gradué qui est la plus voisine du point de repère et on évalue à l’aide du vernier la fraction de division qui la sépare de ce point ; on ne touche plus alors au bouton b, mais à l’aide du bouton / on fait tourner le cercle divisé, et l’axe central est entraîné dans ce mouvement. On continue cette rotation jusqu’à ce que la seconde face du dièdre donne une image de la mire M en coïncidence avec celle que donne le miroir. Quand ce résultat est obtenu, la seconde face du dièdre est alors parallèle à la position primitive de la première, et l’angle dont on a tourné le cercle gradué est le supplément de l’angle rectiligne du dièdre cherché. L’angle dont le cercle gradué a tourné s’obtient d’ailleurs en notant la division nouvelle qui se trouve en regard du vernier et en retranchant le nombre lu dans la première position du cercle de celui qu’on lit dans la seconde.

Pour que cet appareil donne des résultats précis, il est indispensable que le [dan du limbe gradué soit bien perpendiculaire à la direction de la mire. Il faut en outre que l’arête du dièdre soit bien perpendiculaire au plan du limbe ; cette condition est remplie lorsque les images de la mire horizontale données successivement par les deux faces du cristal sont bien parallèles à l’image qu’en donne le verre noirci. De plus, il faut autant que possible que l’œil occupe la même position lors des deux visées ; cette condition est d’autant plus facile à réaliser que les cristaux sont plus petits et que la mire est plus éloignée. On emploie aussi, mais moins souvent, un goniomètre dont le cercle gradué est horizontal ; le cristal est alors disposé verticalement et la mire employée est verticale ; cette disposition permet d’utiliser comme mire les monuments éloignés ; il est plus facile, en effet, de trouver dans des objets lointains des mires verticales que des mires horizontales. Divers goniomètres d’une construction plus compliquée emploient deux alidades dirigées suivanl des rayons du cercle gradué. L’une de ces alidades porte un réticule, un fil spécial placé au foyer principal d’une lentille fixée sur l’alidade. Les rayons lumineux provenant du réticule