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GRODDECK - GROENLAND

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il fut précepteur dans la famille Czartoryski, conservateur de la bibliothèque de Pulawy et professeur de littérature classique à l’université de Vilna, où il eut pour élève Mickiewiz. Ses principaux ouvrages sont : Ûber die Vergleichung der allai, besonders griechischen, mit der aèutschenundneuenschônen Literatur (Berlin, 1788) ; Antiquurische Ver&uche (Lemberg, 4800) ; De Scena in theatro Grcecorum commentatio (Vilna, 1 805) ; Historiée Grcecorum titerariœ elementa (id., 1841) ; Anliguitatum romanorum doctrina (id., 4811) ; ])e Theatri gnrei partibus (id., 4816). Il a en outre publié des éditions d’auteurs classiques et collaboré à divers recueils allemands et polonais.

GRODEK. Ville de Galicie, chef-lieu de cercle, sur la rivière Wereszyca ; 9,000 hab. C’est à Grodek que mourut Wladyslaw Jagellon le 3 mai 1434. Plusieurs localités de l’ancienne Pologne portent le nom de Grodek. GRODNO. I. Ville de Russie, ch.-l. du gouvernement du même nom, située sur le Niémen et sur le chem. de fer de Pétersbourg à Varsovie ; 49,788 hab. Elle possède une école de cadets, deux gymnases, une académie médicale et quelques fabriques. Grodno faisait partie, au xm e siècle, de l’ancienne Lithuanie et a joué un rôle considérable dans l’histoire de Pologne. Etienne Batory y avait construit un château ou il mourut en 4586. A dater de 1673, il fut établi qu’une diète sur trois devait se tenir dans la ville de Grodno sous la présidence d’un maréchal lithuanien. La diète de 1 793 dut reconnaître le second partage de la Pologne. C’est à Grodno que Stanislas-Auguste Poniatowski déposa la couronne (25 août 4795). En 4885, la ville a été en partie détruite par un incendie. IL Le gouvernement de Grodno confine au N. avec celui de Vilna, à l’O. avec le royaume de Pologne, au S. avec la Volynie, à l’E. avec celui de Minsk. Il a été constitué en 4794 sous le nom de gouvernement de Slonim et n’a pris son nom actuel qu’en 4802. Sup., 38,668 kil. q. ; pop., 4,483,548 hab., appartenant aux nationalités russe (Russes blancs), polonaise et israèlite. Il est constitué par une grande plaine coupée par quelques hauteurs qui partagent les deux bassins de la Baltique et de la mer Noire. On a trouvé dans ces collines de nombreux ossements pétrifiés.. Au bassin de la mer Noire appartiennent la laseldaetlaPina, au bassin de la Baltique le Niémen et ses affluents, le Boug et ses affluents, le Narev et la Souprasl. Le sol est excellent et propice à la culture des céréales ; la partie méridionale du gouvernement est couverte de marécages. On y rencontre d’immenses forêts, notamment celle de liielavieja (V. ce mot). Le climat est assez doux. Ses principaux objets de commerce sont le bois, les céréales, le lin, le chanvre et la laine. L’industrie lainière est particulièrement florissante. Viennent ensuite celle du tabac et la fabrication de l’eau-de-vie. Le chef-lieu est Grodno : le gouvernement est partagé en neuf districts, Grodno, Volkovysk, Slonim, Proujany, Kobrin, Brest, Bielsk, Rielostok (Bialystok) et Sokolka.

Traité de Grodno (V. Pologne).

Bibl. ’. Art. Grodno, dans le Dictionnaire géographique de la Pologne et des pays slaves. — Ilovaïsky, (a Diète de Grodno (en russe) ; Moscou, 1870.

GRŒBER (Gustave), philologue allemand, né en 4844. M. Groeber s’est fait connaître par une dissertation de doctorat, publiée à Leipzig en 4869 : Die handschriftlicken Gestaltungen der chanson de geste Fierabras. Nommé en 4874 professeur ordinaire de philologie romani’ à Breslau, il a passé à Strasbourg en 1880, avec le même titre, comme successeur d’Edouard Bobiner. M. Groeber est directeur de la Zeitschrift fiir romanische Philologie depuis sa fondation (4877), et c’est sous son nom que parait le Grwndriss der romanischen Philologie, sorte d’encyclopédie de la philologie romane en cours de publication depuis 4888. Parmi ses œuvres personnelles, nous citerons : Die Liedersammlungen der Troubadours, dans le t. II des Romanischen Studien de Bohraer ; Vuli gârlateinùche Subslrate romanischer Wôrter, dans le t. Il de VArchiv fur lateinische Lexicographie de

! Wôlfflin, etc. Ant. T. 

GRŒDITZBERG. Rocher basaltique, haut de 407 m., qui s’élève en Silésie, district de Liegnitz, entre Bunzlau et Goldberg. Au sommet sont les ruines d’un château des durs de Liegnitz, brûlé en 1633 par Wallenstein. GRŒME (Elizabeth) (V. Ferguson).

GROEN van Prinsterer (Guillaume), homme d’Etat et historien hollandais, né à Voorburg le 24 août 1804, mort à La Haye le 49 mai 4876. Il devint secrétaire intime du roi Guillaume I er et archiviste de la maison royale. Il publia, avec une loyauté scrupuleuse, de nombreux et importants matériaux pour l’histoire politique du xvir 3 siècle, sous le titre de : Archives ou Correspondances inédites de la maison d’ 'Orange-Nassau (La Haye, 4847-1862, 43 vol. in-8). Groen van Prinsterer joua aussi un rôle important dans la politique néerlandaise. Député à la seconde chambre des Etats-Généraux depuis 4840, il fut pendant de longues années le leader du parti ultra-calviniste et le rival éloquent du libéral Thorbeeke (V. ce nom). Le désaccord de ces deux remarquables hommes d’Etat portait surtout sur la question de l’enseignement primaire. Thorbeeke voulait l’école neutre ; Groen n’admettait que l’école confessionnelle. Ce dernier fut quelquefois victorieux dans la lutte, mais il refusa toujours de présider un ministère, tant il comprenait l’impossibilité de réaliser ses théories. Il jouissait d’ailleurs de l’estime de tous à cause de son désintéressement, de sa loyauté et de son patriotisme. BirtL. : Cohen Stuàbt, Notice biographique sur G. Groen van Prinsterer ; Utrecht, 18/ G, in-8.

GRŒNBLAD (Jacob-Edvard-August), érudit finlandais, né à Abo le 49 nov. 4814, mort a Jyvœskylae le 4 janv. 4864. Après avoir étudié à Ipsala (4830-39), il fut attaché à la bibliothèque de l’université de Helsingfors et aux archives du sénat de Finlande (1844), dont il mit en ordre la section ancienne. Outre des mémoires dans Suomi (4845-46) et des dissertations historiques, il publia, avec une grande exactitude, d’importants recueils de documents qu’il avait copiés en Suède, en Danemark et dans le N. de l’Allemagne : Eclaircissements sur les événements et la situation de la Finlande à la fin du xvi e et au commencement du xvu e siècle (Helsingfors, 4843-56, i vol. in-8) ; Nouvelles Sources pour ilùstoirc de la Finlande au mogen âge (Copenhague, 4857). B-s. GRŒNDAL (Benedikt Jônsson), poète islandais, né à Vogs (Tbingeyjar Syssel) le 43 nov. 4760, mort le 30 juil. 4 825. Juge suppléant dans les quartiers méridional et oriental de l’Islande (1791), il devint assesseur à la cour d’appel de l’Ile (1800-1817). Ses poésies, en partie publiées dans des périodiques, ont été réunies par son gendre, Sveinbjœrn Egilsson (Kvœdi, Videyjar-Klaustré, 4833). B-s. GRŒNDAL (Benedikt Sveinrjarnarson), fécond écrivain islandais, petit-fils du précédent, né à Bessaslads le 6 oct. 1826. Adjoint à l’école savante de Reykjavik (1874-83), il a publié des manuels de Zoologie (1878), de Géologie (1878), de Chimie (1879), de Géographie (1882), une utile Claris poetica antiquee linguœ septentrionalis (Copenhague, 1864) et, dans de nombreux périodiques, notamment dans Gefn qu’il rédigea seul (id., 4870-74), des mémoires ou articles en danois, mais surtout en islandais ; traduit en prose les Mille et une Nuits, en vers les cinq derniers chants de Y Odyssée et les douze premiers de Vlliade. On lui doit en outre : le Poème d’OErvarodd, en douze chants (Reykjavik, 4854) ; Svava (4860) ; l’Eruption du Katla (1860) ; deux recueils de Poésies (Kvœdi, Copenhague, 4853 ; Reykjavik, 4856) ; une tragédie, la Fin des dieux (4868) ; une satire dialoguée, la Clievaui hée îles sorciers (Gandreid, 4866) et un récit humoristique de la guerre austro-franco-italienne de 4860 (Heljarslôdarorrusla, 1861). B-s.

GRŒNLAND. Généralités. — Vaste terre polaire iretique, située au N.-E. du continent de l’Amérique du Nord,