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GUIMET — Gl’IMPS - 594 sur le rapport de Mérimée, le prix lui fut adjugé. En même temps que le bleu, il avait trouvé le moyen de produire des roses et des verts. Guimet avait encore porté ses investigations sur d’autres applications de la chimie à l’industrie ; il avait inventé des moyens économiques pour la fabrication du blanc de céruse, et il avait, en outre, apporté dans l’administration des poudres et salpêtres de nombreuses améliorations au service dont il était chargé ; aussi fut-il nommé, en 1830, commissaire des poudres à Lyon. En 1834, Guimet donna sa démission pour se livrer entièrement à son industrie du bleu ; dès lors, il fonda son établissement de Fleurieux et prit une large part aux travaux de toutes les commissions qui s’occupèrent des eaux publiques de la cité lyonnaise. L. K. Son fih Emile, né le 2 juin 1836, dirige l’importante fabrique de Fleurieux - sur -Saône. C’est un savant doublé d’un artiste dont les compositions musicales ne sont point sans mérite. Voyageur infatigable, il a visité l’Amérique, leJapon, la Chine, les Indes, chargé par le ministère d e l’instruction publique d’étudier les religions de l’extrême Orient. Ses voyages ont été publiés chez Iletzel. Musée Guimet. — Ce musée, fondé à Lyon en 1879 par M. Emile Guimet, au retour de la mission officielle qui lui avait été confiée en 1876 pour étudier les religions de l’extrême Orient, a été donné par lui à l’Etat et transféré à Paris en 1885. Il occupe les trois étages d’un vaste monument, à l’angle des rues Boissière et d’Ièna. On y a réuni un grand nombre d’objets relatifs aux grands cultes de l’Inde, de la Chine, du Japon, de l’Egypte ancienne, de la Grèce et de Rome. Aux collections déjà très précieuses et qui s’accroissent de jour en jour, sont joints des vues et des types peints par M. Félix Régamey. Enfin le musée renferme une bibliothèque de plus de 16,000 volumes qui reçoit tous les périodiques spéciaux. Un nouveau catalogue, dont un volume [Chine et Japon) a déjà paru, vient compléter l’excellent petit guide publié à Lyon dès 1880. Le classement général, très méthodique et très savant, fait honneur au conservateur, M. L. de Milloué ; il a voulu faire de son musée une « collection d’idées », et il a réussi à rendre accessible pour beaucoup l’infinie complexité de ces sectes et de ces rites. Les savants groupés autour de cet admirable centre d’études poursuivent avec activité la publication d’ouvrages destinés à répandre la connaissance de l’histoire des religions ; ils se divisent en plusieurs séries : Annales du Calvaire de Guimiliau Musée Guimet (24 vol. in-4) ; Bibliothèque de vulgarisation, comprenant des livres tels que les Moines égyptiens de M. Amélineau, et le Précis d’Histoire des religions de l’Inde de M. de Milloué ; Bibliothèque d’études, où M. Paul Regnaud publie sa traduction du Rig-Véda ; enfin Revue de l’Histoire des religions, dirigée à’ l’origine par M. Maurice Vernes, depuis plusieurs années par M. Jean Réville. Mais à côté de l’importance scientifique de ce musée, il ne faut pas oublier sa valeur artistique : deux galeries du rez-dechaussée renferment des séries très riches et très précieuses de céramique chinoise et japonaise, qui complètent heureusement les collections médio- cres du Louvre et de Fontainebleau, et peuvent rivaliser avec les trésors du South Kensington. E. Bertaux. GUIMILIAU. Coin, du dép. du Finistère, arr. de Morlaix, cant. de Landivisiau, sur une colline entre le cours supérieur de la Penzé, à l’E.,elleQuillivarou ; 1,584 hab. Syndicat agricole. Beurre, engrais, tan, minoteries, blanchisserie de fils, fabriques de laine et de toiles ; commerce de cheveux. Eglise en partie du xvi’ siècle ; porche (1605) sculpté en kersanton ; arc de triomphe et ossuaire de 1648. Dans le cimetière, calvaire de la fin du xvi e siècle, l’un des plus remarquables de la Bretagne. C’est un monument important entouré de cinq arcades et orné d’une profusion de sculptures. Le patron de l’église est un prétendu roi de la Cornouaille, Miliau, assassiné vers 530. Birl. : Taylor, Voy. pitt. en Fr. Brelag., 1847, t. II, pi. XXXV (te calvaire). — Audert (M™ Vattier-d Ambroyse), le Littoral de la France, 1885, t. II, fig. du porche. GUIMOND de La Touche (Claude), poêle français, né à Chàteauroux le 17 oct. 1723, mort le 14 févr. 1760. Il fit ses études au collège des jésuites de Rouen, entra dans cet ordre à seize ans et y resta quatorze ans. Il reprit alors sa liberté et lit applaudira la Comédie-Française, en 1757, Iphigénie en Tauride, tragédie bien conduite, mais d’un style un peu déclamatoire parfois. Ce poète écrivit peu^en dehors de cette tragédie, qui fut un grand succès. En 1751, il avait composé une ode sur la naissance du duc de Bourgogne, Mars au berceau ; en 1758, il publia son Epitrc à V Amitié, et ne produisit plus que les Soupirs ducloitre ou le Triomphe du fanatisme, satire énergique dirigée contre les jésuites et qui ne fut éditée qu’après sa mort, en 1765. GUIMPS. Corn, du dép. de la Charente, arr. et cant. de Barbezieux ; 289 hab.