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LAVIGKRIK — LAVIS

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lière,du gouvernement qu’abrite le drapeau national ». Puis i les élèves des Pères blancs jouèrent la Marseillaise. Le désarroi fut indescriptible dans les rangs du parti clérical et monarchiste ; niais le cardinal était « certain de n’être désavoué par aucune voix autorisée ». Il se savait couvert par Home ; un bref du 9 févr. 1891 lui en répéta l’assurance. C’était l’inauguration d’une nouvelle politique du saint-siège, à l’égard de la France républicaine, ainsi qu’il « convenait aux besoins du temps », dit le bref en question. Malgré cela les rancunes des légitimistes intransigeants paraissent avoir sensiblement diminué les ressources pécuniaires des œuvres du cardinal. Il se peut que ces soucis aient hâté sa fin. Il soutirait déjà d’une paralysie rhumatismale ; il mourut d’un épanchement célébrai. Une première partie de l’œuvre littéraire de ce prélat, qui rappelle les grandes figures de la première période du moyen âge, a été publiée sous le titre A’OEuvrcs choisies de S. E. le cardinal Lavigerie (Paris, 4884, 2 vol. in-8). Ce sont surtout des mandements, des lettres et des allocutions, dout la langue souple et colorée attire l’attention. F. -H. Kroger.

Bibl. : Mgr A.-C. Grussenmayer, Vingt-cinq Années d’épiscopat en France el en Algérie. Documents biographiques sur S. E. le cardinal Lavigerie ; Alger, 1888, 2 vol. in-8. — L’abbé F. Klein, le Cardinal Lavigerie et ses missions d’Afrique ; Paris, 1890, in-12. — F. Bournand, S. E. te cardinal Lavigerie ; Paris, 1893, in-8. — Mgr Ricard, le Cardinal Lavigerie ; Lille, 1893, in-8. LAV1GNAC. Com. du dép. de la Haute-Vienne, arr.de Saint-Yrieix, cant. de Chàlus ; 299 hab. LA VIGNE (V. Vigne).

LAVIGNE (Antoine-Joseph), hautboïste français, né à Besançon le 23 mars 1816. Elève de Vogt au Conservatoire de Paris, il obtint le prix de hautbois au concours de 1837 et fut attaché à l’orchestre du Théâtre-Italien de Paris, puis à celui du Her-Majesty’s Theater à Londres. Il appliqua partiellement au hautbois le système de clefs inventé par Bœhm pour la tlùte.

LAVIGNE (Hubert), sculpteur français, né à Cons-la-Granville (Meurthe-et-Moselle) en 1818, mort en 1881. Il entra à l’Ecole des beaux-arts en 1835 où il eut pour maîtres Bégamey et Dumont et débuta au Salon de 1849 par la Vierge immaculée, statue en plâtre. Il continua d’exposer aux Salons suivants des statues et des bustes. Cet artiste a exécuté un grand nombre de travaux pour les monuments publics, entre autres le bas-relief des Enfants (fontaine Saint-Michel), Pierre Lombard (statue enpierre, église de la Sorbonne), le buste de Cuvier (Ecole normale supérieure), la Télégraphie (statue en plâtre, Troeadéro), etc. Il a aussi publié un recueil intitulé Etat civil d’artistes français, billets d’enterrement ou de décès depuis 1823 (1881, in-8).

LAVIGNE (M lle Alice Pettet, dite), actrice française contemporaine, née à Buenos Aires. Elle faisait partie en 1883 de la troupe que dirigeait M. Montrouge à l’ Athénée-Comique. Ce théâtre ayant été démoli l’année suivante, M lle Lavigne fut aussitôt engagée au Palais-Royal pour y tenir l’emploi des soubrettes. Comédienne charmante et délurée, pleine de fantaisies excentriques sans jamais dépasser le but, M Ue Lavigne, qui a ce don rare chez une femme d’une gaieté étonnamment communicative sans jamais verser dans la caricature, s’est fait au Palais-Royal, où sa seule entrée en scène amène le rire sur les lèvres du spectateur, une renommée justement méritée. Dans les Petites Godin, elle avait une scène de mal de mer qui faisait pâmer la salle entière, et dans Gotte elle faisait preuve d’un véritable talent de comédienne en jouant à ravir une scène sentimentale. Parmi ses nombreuses créations, il faut citer encore : le Train déplaisir, le Club des panés, Un Prix Montyon, Leurs Gigolettes, les Noces d’un réserviste, les Joies de la paternité, etc. M lle Lavigne est une des meilleures actrices de Paris. A. Pougin. LAVIGNÉVILLE. Com. du dép. de la Meuse, arr. de Commercy, cant. de Vigneulles ; 226 hab. LAVIGNEY. Com. du dép. de la Haute-Saône, arr. de Vesoul, cant. de Vitrey ; 334 bah.

LAVIGNY. Coin, du dép. du Jura, arr. de Lons-le-Saunier, cant. de Voiteur ; DOS hab.

LAVILLE (Adolphe), homme politique français, né à Muntaigut-en-Combraille (Puy-de-Dôme) le 6 juin 1831. Propriétaire, maire de Montaigut, il fut élu député de la deuxième circonscription de Riomle 21 août 1881, lit partie de l’union républicaine, fut réélu en 1885, 1889 et 1893, et combattit le boulangisme.

LA VILLE de Mirmont (V. Ville de Mirmont). LAVILLEDIEU. Com. du dép. de la Dordogne, arr. de Sarlat, cant. de ïerrasson ; 358 hab.

LA VILLEGILLE (Nouail de) (V. Villegille). LA VILLEHEURN01S(Bi :rthelot de) (V. Villeheur-NOIS).

LA VILLEMARQUÉ (V. Villemarqué).

LAVILLENEUVE. Com. du dép. de Saône-et-Loire, arr. de Chalon-sur-Saône, cant. de Verdun ; 359 hab. LA VILLETTE (V. Villette).

LAVINCOURT. Com. du dép. de la Meuse, arr. de Barle-Duc, cant. d’Ancerville ; 176 hab.

LAVINIE (Myth. lat.). Fille de Latinus, roi des Aborigènes, épouse d’Enée et mère d’Ascagne ou de Silvius, ancêtre de la nation romaine. D’abord promise à Turnus, roi des Butules, elle n’appartint à Enée qu’après les combats livrés par lui pour la conquête de l’Italie. Suivant les Grecs, Lavinie était la fille d’un prêtre de Délos, qui aurait accompagné Enée dans ses aventures et serait morte sur l’emplacement où le héros fonda la ville de Lavinium. LAVINIUM. Ville sacrée des Latins, près de la côte, à 16 milles au S.-O. de Rome, au lieu dit aujourd’hui Pratica (V. Latium), fondée suivant les uns par Enée, suivant les autres par Latinus en souvenir de sa fille Lavinie. Elle était célèbre dès la plus haute antiquité par un sanctuaire de Vénus surnommée Frutis, nom où il est facile de reconnaître une corruption d’Aphrodite. Comme la légende racontait qu’Enée apporta dans cette ville le culte d’Aphrodite Erycine, on a pu conclure avec vraisemblance que le culte de cette divinité, venue de Sicile, apporta en Italie le nom d’Enée. Lavinium possédait également un culte des Pénates ou Lares publics de la confédération latine et celui d’un dieu topique, le fleuve Numicius, successivement identifié avec Jupiter Latiaris et Enée, appelé Dirus Pater Indiges. C’est dans ce bourg qu’il faut chercher l’explication de la légende d’Enée, ancêtre de la nation romaine. Lavinium passa pour la métropole d’Albe et indirectement de Rome. Au temps de Trajan,on réunit les cités de Lavinium et Laurentum et on les repeupla de nouveaux colons.

Biiil. : Hild. fa Légende d’Enée, pp. 40 et suiv. — Boissier, Promenades archéologiques.

LAVIOLLE. Com. du dép. de l’Ardèche, arr. de Privas, cant. d’Antraigues ; 786 hab.

LAVIR-Chevalier (V. Branchu [M me ]).

L AVIRON. Com. du dép. du Doubs, arr. de Baume-les-Dames, cant. de Pierrefontaine ; 639 hab. LAVIS (lieaux-Arts). Sorte de peinture à l’eau qui diffère de Vaijitarelle (V. ce mot) en ce que les couleurs sont plus largement délayées et employées uniquement en teintes pâles ; lorsqu’on l’exécute, on semble laver le papier. Pour être expressif, il faut que ce genre de travail soit contenu dans des lignes précises et des contours fermes. 11 sert le plus souvent dans les plans et les esquisses de l’architecture et de la décoration, pour les teintes conventionnelles qui expriment les différents matériaux. Dans les cartes de géographie, ce sont des teintes de lavis, choisies arbitrairement, qui servent à différencier les contrées d’un même continent, et à rendre leurs frontières plus faciles à suivre, tandis qu’une même teinte bleue dégradée contourne toutes les côtes et sépare nettement la terre ferme de la mer. — Dans une acception plus artistique, on appelle quelquefois de ce nom un dessin à la plume ou à la mine