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LAWLESS

LAWRENCE

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11 entra en 1831 à la Chambre des lords où il employa la grande influence dont il jouissait à détourner le gouvernement d’une politique agressive en Irlande. Il a laissé une renommée très pure. 11 Ht imprimer en 18i9 des Personal Réminiscences qui ne manquent pas d’intérêt. 11. S. Bibl. : V.-J. Fitzpatrick, Life, times and contemporaries of lord Cloncurry.

LAWN-Ten.nis (Sport). Le lawn-tennis se joue à deux, à quatre ou à un plus grand nombre de partenaires. Pour l’établir, on choisit un terrain plan, pelouse ou plage, sur lequel on trace deux trapèzes de 10 m. de hauteur, ayant leur petite base commune et séparés par un tilet vertical formant la limite des deux camps. Au centre du camp de l’attaque ou dit dedans est tracé un petit carré : carré de service. L’autre camp, camp du dehors, est divisé en deux parties par une ligne parallèle au filet. Les joueurs doivent s’abstenir de se placer dans l’espace compris entre le filet et cette ligne. Ceci établi, les deux camps, composés d’un nombre égal de joueurs, se forment. Ou tire au sort auquel des deux appartiendra l’attaque. Ensuite deux joueurs du camp du dedans et deux joueurs du camp du dehors entrent en lice. Le premier joueur du camp du dedans se place dans le carré de service et sert la balle, en la lançant en l’air de la main gauche et, lorsqu’elle retombe, en la frappant vigoureusement de sa raquette. S’il ne réussit pas a lui faire franchir le filet, il a mis dessous et perd son coup. S’il réussit, il a mis tlessus. Alors l’un des joueurs de l’autre camp repousse la balle d’un coup de raquette. Pour qu’elle soit bonne, il faut qu’elle soit renvoyée soit de volée, c.-à-d. sans avoir touché le sol, soit à son premier bond, c.-à-d. de demivolée. Le camp du dedans la renvoie à son tour. Les deux camps opèrent ainsi en vue de maintenir la balle en l’air le plus longtemps possible. Si le camp du dedans la laisse choir, il perd un point ; de même qu’il en marque un si le camp du dehors ne parvient pas à lui renvoyer la balle soit qu’elle ait été mise en dessous, soit qu’elle ait franchi les limites du jeu, auquel cas la balle est morle,et l’on doit en servir une autre. Sitôt que tous les membres du camp du dedans ont servi chacun deux balles au plus, ceux du camp du dehors prennent leur place, occupent le carré de service, et le jeu continue, les rôles étant intervertis. La grande science du lawn-tennis consiste à tromper ses adversaires sur la direction donnée à la balle et à les mettre dans l’impossibilité de la renvoyer tout en la leur donnant bonne. C’est une lutte continuelle d’adresse et d’agilité qui demande du coup d’œil et du sang-froid. A mesure qu’on y acquiert de l’habileté, les mouvements aussi acquièrent de la souplesse et de la grâce. Le lawntennis constitue un excellent exercice gymnastique qui convient également aux deux sexes. Ce jeu jouit d’une grande vogue dans l’aristocratie anglaise au xvi e siècle, fut délaissé à la fin du xvn" et remis à la mode au xix e . D r Collineau.

LAWŒSTINE (Anatole-Charles-Alexis Becelair, marquis de), général et homme politique français, né à Paris le I i iléc. 1786, mort à Paris le 24 avr. 1870. Souslieutenant de dragons en 1806, il servit avec éclat en Espagne, fit les campagnes de Russie et de Saxe, la campagne de Erance et à Waterloo ou il commandait les chasseurs et les dragons, mit en pleine déroute la cavalerie de Wellington. Exilé en Belgique par la Restauration à cause de son dévouement inébranlable pour Napoléon, il devint après la révolution de Juillet colonel du 6 e hussards. Il était parvenu au grade de lieutenant général, quand le gouvernement provisoire de 18W le raya des cadres. Président du comité de cavalerie en 1849, placé par Napoléon III le l" r déc. 1851 à la tète de la garde nationale de Paris, il entra au Sénat le 26 janv. 185"2 et prit sa retraite avec le grade de général de division. Il fut pourvu en 1863 des fonctions de gouverneur des Invalides. LAWRENCE. Ville des Etats-Unis (Massachusetts), sur le Merrimac ; 50,000 hab. Elle doit sa prospérité industrielle à la force motrice fournie par le Merrimac, dont un barrage, construit en 1845, relève le niveau, créant une chute de 8 m 50. Cette digue coûta 8 millions ; mais Lawrence qui n’était qu’un hameau devint une grande ville. En canal de 1,600 m. de long, 30 m. de large, 4 m 25 de profondeur distribue l’eau aux usines. Les principales sont des minoteries, des papeteries, des filai ures et tissages de laine et de coton.

LAWRENCE.Villedes Etats-Unis (Kansas), sur le Kansas ; 15,000 hab. Eondée en I85i, elle servit de centre aux abolitionnistes, fut saccagée par les Missouriens en 1856 et 1863. C’est le siège de l’université de l’Etat. On y fabrique des instruments agricoles, des voitures, des machines, des meubles, etc. Commerce très actif. LAWRENCE(llenry), parlementaire anglais, né en 1600, mort en 1664. Puritain renforcé, il connut de bonne heure Cromwell, locataire d’une de ses maisons à Saint-Yves (1631-36), résida en Hollande de 1638 à 1646, pour échapper aux persécutions religieuses, et, de retour en Angleterre au début de la guerre civile, désapprouva hautement le procès de Charles I er , ce qui gêna fort Cromwell. Nommé colonel en 1652, il parcourut l’Irlande avec le titre de commissaire. Il entra au conseil d’Etat en 1653, représenta le Hertfordshire au Parlement, fut bibliothécaire de Saint-James, devint président du conseil d’Etat, entra à la Chambre des lords en 1657. C’est lui qui, à la mort de Cromwell, procéda à la transmission des pouvoirs à son fils Richard ( 1658 ). La Restauration ne l’inquiéta pas. Lawrence a laissé un certain nombre de traités religieux. LAWRENCE (Stringer), général anglais, né le 6 mars 1697, mort à Londres le 10 janv. 1775. Entré jeune dans l’année, il servit à Gibraltar et en Flandre. Sa réputation d’habileté et de prudence lui valut d’être envoyé en 1748 dans l’Inde pour y combattre les plans de Dupleix. Pourvu du brevet de major, il réorganisa complètement l’armée, d’où son surnom du « père de l’armée indienne », et commença contre les Français une campagne extrêmement habile. Mais bientôt il était fait prisonnier dans les environs de Pondichéry. Délivré par la paix d’Aix-la-Chapelle il reprit les armes en 1749. Il battit notre allié Morari Rao qui péril sur le champ de bataille et entra à Trichinopoly en 1753. Il commanda le fort Saint-George pendant le fameux siège qu’en fit Lally-Tollendal en 1758-59 et y tint jusqu’à ce que la flotte de l’amiral Pocock vint le délivrer. Sa santé, compromise par toutes ces campagnes, l’obligea à prendre sa retraite en 1759. Il fut promu alors major général. Il a laissé : Narrative of afl’airs on the Coast of Coromandel from 1730 to 1754 (Londres, 1759, in-4). Clive avait servi sous ses ordres en 1748 et en 1752 et ils furent unis d’une étroite amitié. On a le portrait de Lawrence par Josbua Beynolds. R. S. LAWRENCE (Sir Thomas), peintre anglais, né à Bristol le 4 mai 1769, mort à Londres le 7 janv. 1830. Son père, fils d’un clergyman, était un aubergiste faisant fort mal ses affaires. Deux ans d’école et quelques leçons de français constituèrent toute son éducation. Bel enfant et très intelligent, également doué pour la déclamation et pour le dessin, il attira à Bath l’attention du peintre Hoarc, qui lui donna des conseils, et il commença sa carrière en exécutant des têtes au fusain à une guinée pièce. A dix-huit ans, il vint à Londres, où il travailla à l’Académie royale, exposant quatre portraits, six l’année suivante, ensuite treize, dont celui du Duc d’York, et en 1790 parmi douze autres ceux de la Reine et de la Princesse Amélie. La faveur du public lui vint avec celle de la cour. A vingt-deux ans, avant l’âge réglementaire, il fut élu associé de l’Académie royale et membre titulaire en 1794. La mort de Reynolds lui laissant le champ libre, il fut nommé a sa plaie portraitiste ordinaire du roi (1792), et jouit dés lors d’une situation artistique sans rivale en Europe. En 1815 le régent, en le créant chevalier, lui commanda, outre son portrait, ceux des principaux hommes d’Etat et de guerre ayant contribué à la chute de Napoléon, destinés à former