Page:Lamontage - Par nos champs et nos rives, 1917.djvu/164

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
154
le jeune homme


Car, il croit en la vie ; un beau rêve l’anime :
Être quelqu’un, gravir tous les chemins ardus ;
Et son âme, n’ayant que des désirs sublimes,
Est vierge comme un lys, au fond des bois perdu !…

La foule inapaisée, et brûlante de fièvre
Qui vole à ses plaisirs, remue autour de lui ;
Qu’importe ! Un fier sourire illumine sa lèvre,
Et son rêve profond met le soleil en lui !…

Heureuse seras-tu, naïve jeune fille,
Toi qu’il aura choisie, entre toutes, un jour,
La plus douce, la plus pure, la plus gentille,
Pour gravir avec lui le sentier de l’amour !…