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la grand’mère



Chère vieille aux regards si bons,
Tombe, sous les ans qui t’assaillent,
Puisqu’à l’heure où nous les aimons,
Il faut que les vieillards s’en aillent !…


Mais sache que, si la mort prend,
Ceux qui sont notre sauvegarde,
La souvenance nous les rend
Et la tendresse nous les garde !


Quand tu seras au paradis,
Nous, dans nos heures solennelles,
Nous sentirons, comme jadis,
Planer ton âme maternelle…


Et, sous le poids de la douleur,
Quand nous faiblirons, ô grand’mère,
Nous évoquerons la chaleur
Et la force de ta prière !…