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la maison


III

Oh ! le bonheur de vivre en cette solitude,
Le cœur plein de chansons, libres du doute amer,
Et de prolonger nos yeux épris de certitude,
Dans les infinis de la mer !…


Vivre en cette maison, sur la rive charmante,
Dans ce foyer rempli d’un calme souverain,
Et dont le feu tremblant, la nuit, dans la tourmente,
Indique la terre au marin !…


Avec, le flot qui chante, avec l’azur qui vibre,
Comme les goëlands volant toujours plus haut,
Monter, à l’unisson, monter, toujours plus libres,
Dans un rêve toujours plus beau !…


Le bonheur de finir nos jours sur cette grève,
Assis près de la mer, à l’ombre d’un bouleau,
N’ayant, pour cadencer le vol de notre rêve,
Que le clapotement de l’eau !…