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la poudrerie



Elle a blanchi toutes les branches
Des buissons frêles et tremblants.
Toutes les montagnes sont blanches,
Tous les toits des maisons sont blancs !


Et voici qu’un grand vent s’élève,
Rude comme un aiguillon,
Et dont la vitesse soulève
La neige, dans un tourbillon…


C’est la « poudrerie » ! Ah ! prends garde
À la « poudrerie », ô passant !
Elle est belle mais elle darde
Du froid jusque dans le sang !


Sa lumière nous émerveille,
Et sa caresse nous endort,
Mais, de ses bras, nul ne s’éveille,
Et son baiser donne la mort !…