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LE POÈME DES ARBRES


I

Les arbres sont toujours demeurés nos amis.
Dans la forêt profonde où le ciel les a mis,
Ils n’ont jamais cessé de sourire à nos peines,
Et de prendre leur part des souffrances humaines.
Quand nous sommes enfants, quand nous sommes petits,
De la chair de leurs flancs sont faits les petits lits
Où nous dormons… Nos yeux se rouvrent dans la joie
Des printemps radieux, où le soleil flamboie,
Et nos rêves sont pleins de ces enchantements
Qu’ont les arbres heureux, dans leurs recueillements !…