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LES MORTS DE LA MER


Il est chez nous plus d’un village
Plus d’un clocher resplendissant,
Qui mirent leur noble visage,
Dans notre divin Saint-Laurent.

Et ceux des nôtres que le fleuve
Berce, dans son pâle remous,
Nos frères que la vague abreuve,
Ne sont pas séparés de nous.

Dans leur tombe froide où les heures
Éternisent les lendemains,
Ils sont si près de nos demeures,
Qu’ils entendent les bruits humains…