Page:Lamontagne-Beauregard - La moisson nouvelle, 1926.djvu/125

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


LA VIEILLE FEMME




Jour d’été radieux. Une vieille tremblante
En robe grise sur la blanche véranda,
Pâle, se penche en respirant l’odeur troublante
Qui monte de la tige où s’ouvre un réséda.

Elle était autrefois la belle du village,
Teint rose, œil enflammé, rire clair et sonnant.
Mais la vie et ses deuils, les épreuves et l’âge
L’ont faite, voyez-vous, ce qu’elle est maintenant :