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LA MOISSON NOUVELLE
LA MAISON SOLITAIRE
« Aujourd’hui, j’ai rêvé d’une petite
maison, gaie et chaude, où je serais seul
avec mes livres, une maison dans un
paysage agréablement accidenté, à l’ombre
d’un bois, près d’un cours d’eau
Henri d’Arles
I
Je sais un coin perdu, loin de la grande ville,
Encerclé de coteaux et de buissons épais,
Un lieu calme et secret qui semble un vaste asile
Pour les cœurs affamés de silence et de paix.
De blancs chemins fermés par de vertes barrières,
Des vallons regorgeant de blés drus et mûris.
Des forêts, des ravins, de profondes clairières,
D’où sort l’odeur des pins et des pommiers fleuris.