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Page:Lamontagne-Beauregard - Un cœur fidèle, 1924.djvu/100

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UN CŒUR FIDÈLE

— Oui c’est correct, c’est correct ».

Ils s’assirent, ensemble, et parlèrent. Ils parlèrent du temps probable, du grain qui poussait à pleines clôtures, des « patates » qui s’annonçaient belles. Puis, sans plus tarder, le veuf, saisissant le moment où Marie vint s’asseoir avec eux, annonça qu’il était décidé à se marier. Alors, rougissant tout à coup, se serrant les mains avec nervosité, et jetant sur elle un regard suppliant, il murmura d’une voix pleine d’émotion : « Si la grande fille me trouve de son goût »…

Marie, toute tremblante comme une feuille au vent, le regarda longuement, puis baissa la tête.

Elle sentait ses yeux ardents attachés sur elle ; elle savait que c’étaient des yeux pleins