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Page:Lamontagne-Beauregard - Un cœur fidèle, 1924.djvu/105

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UN CŒUR FIDÈLE

Elle ressentit en son âme une ardeur inconnue, comme la fleur qui s’épanouit sous les feux du jour. Transportée dans un monde nouveau elle rêva d’un bien-être insoupçonné jusque-là.

Le temps des récoltes était arrivé avec son cortège d’occupations habituelles.

Les champs se peuplèrent d’hommes, de femmes et de jeunes filles, dont les robes claires flottaient au vent. On faucha d’abord le foin, puis le grain qui était mûr.

La faux mécanique, appelée moissonneuse, tirée par deux chevaux, faisait entendre dans toute la campagne ce bruit étrange, sec, strident, pareil à la voix