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Page:Lamontagne-Beauregard - Un cœur fidèle, 1924.djvu/108

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UN CŒUR FIDÈLE

se convaincre que la nouvelle était vraie. Lisée, son frère dit qu’il l’avait apprise de Jos Dumont lui-même, et que le mariage se ferait dans quinze jours.

Ce fut pour Jean Beaulieu un coup mortel. Quelque chose s’était brisé en lui. Il ne pleura pas, mais un morne désespoir s’empara de son âme. Voilà que son rêve son beau rêve était détruit, tout d’un coup, comme cela, sans lui donner le temps de remédier à cette catastrophe…

Sa Marie, sa bien-aimée ne serait jamais à lui, elle allait devenir la femme d’un autre… Cette pensée l’étouffait le rendait fou ! La détresse lui courait dans le sang, la jalousie lui serrait la gorge. Il allait et venait avec son âme en deuil, et de sombres