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UN CŒUR FIDÈLE

fectionné et orné par la meilleure cuisinière du village.

Lisée Lafortune mangea avec un appétit sans précédent. On ne cessait pas de renouveler ses provisions, et chaque fois qu’on remplissait son assiette, il disait : « Tout ça, c’est pour des estomacs de demoiselle ! Ces gaillards-là veulent me faire crever de faim ! » Un immense éclat de rire répondait à ces grosses boutades.

Gros-Jean riait de bon cœur. Il avait le visage illuminé.

Quand le repas tira sur la fin, on se mit à réclamer des chansons. Il est de coutume que ceux qui ont un peu de voix se fassent entendre à la fin des repas de noces. Ceux qui avaient l’habitude de chanter