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Page:Lamontagne-Beauregard - Un cœur fidèle, 1924.djvu/13

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UN CŒUR FIDÈLE

La mère fit comme d’habitude le tour de la maison. Elle regarda le poulailler et les bâtiments voisins pour s’assurer que les portes étaient bien closes. Au ciel silencieux, de rares étoiles brillaient. Elle se dit une deuxième fois qu’il ferait beau temps. Puis elle songea à ses fils dont elle était fière. Vaillants et tenaces à l’ouvrage, ils ne parlaient pas, comme ceux de la mère Duclos, de partir pour les États. Une femme qui a du cœur n’aime pas voir partir ses garçons pour aller si loin. C’est naturel chez une mère de vouloir garder ses enfants auprès d’elle, surtout quand il y a grand de terre et que le père commence à se faire vieux…