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Page:Lamontagne-Beauregard - Un cœur fidèle, 1924.djvu/130

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UN CŒUR FIDÈLE

L’assistance ayant demandé un autre air, elle donna ensuite « La chanson de Jeannette » dans laquelle une jeune paysanne parle de la passion qu’elle éprouve pour son ami. Tous écoutèrent dans un silence parfait les phrases délicates où s’exhale un amour ardent et tendre. Et l’institutrice, fière de son succès, prenait une voix de plus en plus émouvante :


Sitôt que je me lève,
Je pense à mon ami ;
C’est la fin de mon rêve
Car je rêvais de lui.
C’est pour lui que je peigne
Et frise mes cheveux,
Et lorsqu’il me dédaigne,
Il fait pleurer mes yeux.