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UN CŒUR FIDÈLE

ressembler à un affreux bouffon. Il devenait tout à coup sérieux et se remettait à chanter :


Prendre un p’tit coup c’est agréable,
Prendre un p’tit coup c’est doux !
Prendre un gros coup, ça rend l’esprit malade
Prendre un p’tit coup c’est agréable,
Prendre un p’tit coup c’est doux !…


Il finissait dans des contorsions et des grimaces qui déclenchaient une gaîté folle.

Antoine Beaudoin, le violoneux, arriva à huit heures. Il venait de l’extrémité du « cinquième rang » et il paraissait avoir le frisson. Il se secouait, se frottait les mains comme un homme qui grelotte.