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UN CŒUR FIDÈLE

ses vaches dans le champ voisin du « Bois Noir ». Mais, vers le soir, il n’eut pas le temps d’aller les chercher avant que la tempête survint. Un vent furieux s’éleva, accompagné d’une neige épaisse et glacée. Les sapins pliaient sous le fardeau de givre et le vent sifflait comme dans les nuits de plein hiver.

Les pauvres bêtes affolées, s’étaient blotties sous les arbres. Elles se serraient les unes contre les autres et regardaient de tous côtés avec inquiétude. Landry eut grand’peine à les faire partir ; elles s’entêtaient à rester là. Une fois debout, elles allaient de côté et d’autre, ne pouvant plus reconnaître leur chemin. Avec beaucoup d’efforts, il réussit enfin à les ramener à l’étable, mais il était transi jusqu’aux os. Il alla s’as-