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Page:Lamontagne-Beauregard - Un cœur fidèle, 1924.djvu/66

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UN CŒUR FIDÈLE

tinct qu’ont les amoureux, ils se rapprochaient l’un de l’autre, les épaules se frôlant. Ces soirs là ils s’en allaient avec une lenteur mesurée, pour faire durer les douces minutes. Et ces soirs obscurs étaient un paradis lumineux n’existant que pour eux seuls.

Une fois, pourtant, durant le mois du Sacré-Cœur, Marie eut la hantise de la vocation religieuse. Tout près de l’autel en face de ces multiples lampions et des cierges dont la lueur multicolore éclairait la forme des statues, elle eut l’ardent souvenir de la petite chapelle du couvent. Elle revit la blanche maison où s’en vont, sans bruit, les pures servantes du Seigneur, souriantes, l’âme claire comme les lumières