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Page:Lamontagne-Beauregard - Un cœur fidèle, 1924.djvu/84

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UN CŒUR FIDÈLE

Elle disposait toujours ce bouquet avec art, comme un peintre l’aurait disposé sur la poitrine de son modèle.

La mère Beaulieu admirait le goût que sa nièce apportait à sa toilette mais elle la trouvait souvent trop décolletée et s’en scandalisait. Et puis son instinct d’économie finit par lui faire prendre toutes ces fanfreluches en aversion.

Rose-Alma croyait que se parer devait être l’unique pensée de toutes les femmes. Être jolie, attirer les regards, charmer, semer et récolter des sourires, c’était à ses yeux le tout de la vie.

Elle laissait sur son passage une traînée de parfum, les plis de ses robes de soie faisaient entendre une captivante musique de frou-frou. Vraie poupée enchanteresse !