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Page:Lamontagne-Beauregard - Un cœur fidèle, 1924.djvu/95

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UN CŒUR FIDÈLE

trop vivants. Mais aujourd’hui je me dis que les plus belles années de ma vie s’en vont et que je fais mal de m’ennuyer comme ça…

— Oui bien sûr que tu perds les plus belles années de ta vie…

— On va avoir une belle récolte. Le foin est en abondance. Les « patates » vont se vendre bon prix ; je vas en retirer gros d’argent… Oui je vas me marier c’te’automne.

Il regarda encore Marie. Les flammes d’autrefois se ravivèrent dans ses yeux. Il subissait comme jadis l’enchantement de l’amour. Et son regard était débordant d’honnête convoitise.

Il se leva et se retira en disant : « Je reviendrai. »