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Page:Lamontagne-Beauregard - Visions gaspésiennes, 1913.djvu/16

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VISIONS GASPÉSIENNES


N’as-tu pas vu la Gaspésie,
Son large golfe et son « rocher »,
Où le soleil vient se coucher,
Chaque soir, dans une féerie :
N’as-tu pas vu la Gaspésie ?

N’as-tu pas vu la Gaspésie,
Son roc immuable et changeant,
Sa grève d’or, son flot d’argent,
Et leur sublime frénésie :
N’as-tu pas vu la Gaspésie ?

N’as-tu pas vu la Gaspésie,
Terre de la virilité,
De la fantastique beauté,
Et de la rude poésie :
N’as-tu pas vu la Gaspésie ?

N’as-tu pas vu la Gaspésie,
Où, jadis, le noble Cartier
Déploya l’étendard altier
De la vieille France chérie :
N’as-tu pas vu la Gaspésie ?

N’as-tu pas vu la Gaspésie,
Notre Bretagne, où « l’adieu-va ! »
Résonne aussi quand l’homme va
Sombrer dans la vague en furie :
N’as-tu pas vu la Gaspésie ?