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VISIONS GASPÉSIENNES


Si tu perds confiance en l’amour de ta mère,
Et ne vas plus hélas ! sur son sein qui défend,
Comme aux jours d’autrefois, bercer ta peine amère ;

Si tu ne fis jamais ce rêve triomphant
D’avoir, comme tendresse et soutien de ta vie,
Le regard d’une femme et la voix d’un enfant ;

Si tu marches sans but, sans haine et sans envie.
Et si, n’aimant plus rien de ce que nous aimons,
Tu ris des chers espoirs dont notre âme est ravie :
Viens voir le clair soleil se lever sur les monts !