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Page:Lamontagne-Beauregard - Visions gaspésiennes, 1913.djvu/54

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VISIONS GASPÉSIENNES


J’ai beau regarder avec soin
Dans les cieux et dans ma mémoire,
Je ne vois rien. Elle est si loin,
Et cette nuit froide est si noire ! » —

Mais près de lui, dans les sillons
Fumants et sentant bon la terre,
Avec les derniers papillons
Passe un jeune homme solitaire.

Il revient des champs et sourit,
Songeant à la moisson prospère.
L’étoile pâle l’attendrit,
Il dit en voyant sa lumière :

— " La belle étoile du bon Dieu !
" Si paisible en la nuit profonde…
" D’un regard si clair et si bleu :
" C’est comme les yeux de ma blonde ! " —