Page:Lamothe-Langon - Souvenirs d'un fantôme - Chroniques d'un cimetière, Tome I, 1838.djvu/111

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« Mon frère, dit-il, j’ai charge de vous conduire, il faut partir. » Au même instant, il disparut, et Simon Ruphat rendit l’âme.

On exprimerait difficilement le degré de frayeur mondaine et de consternation religieuse qu’une scène de ce genre fit naître d’abord dans le cœur des parents de Simon Ruphat, puis des assistants et dans le reste de la ville pieuse, aussitôt que la nouvelle en fut répandue, corroborée de tant de témoignages respectables.

On vit dans ce fait extraordinaire un miracle éclatant, une preuve de la sainteté du défunt, surtout lorsque, après avoir fouillé dans ses papiers, on eut découvert trois feuilles de parchemin sur lesquelles il avait écrit de sa main sa merveilleuse aventure.

Les capitouls et le corps de ville, une députation de la cour auguste du parlement