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SOUVENIRS D’UN FANTÔME.

figure extraordinaire qui lui dit : Le contrat de vente de la terre que te dispute le marquis de Seissac n’a jamais été dans tes archives, il est demeuré dans les donations de Jean-Joseph Ferrier, notaire de Narbonne ; or c’est moi qui ai passé ce contrat il y a cent quarante-trois ans ; celui qui a mes registres aujourd’hui et que je viens de nommer te les donnera ; rends grâce au bien que tu as fait à tes vassaux, tu lui dois le miracle qui se fait en ta faveur. » Le fantôme disparut.

M. le comte de Thézan, surpris de ce qui venait de se passer et ne pouvant l’attribuer à un songe, appela ses gens, se fit apporter de la lumière, écrivit sur-le-champ, sa mémoire étant encore fraîche, les renseignements qu’on lui avait donnés si extraordinairement. Le lendemain, il alla à Narbonne dont il était peu éloigné, et s’étant présenté dans l’étude de M. Ferrier, celui-ci lui dit en le