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SOUVENIRS D’UN FANTÔME.

il était pétulant et prodigieusement fort, il triompha d’une femme faible et délicate.

Après de longs moments pendant lesquels il avait cru être heureux, il se mit à solliciter, pour ses amis, les faveurs qu’il avait obtenues. Ici, nouveaux combats, nouvelles résistances de la part de la dame, et, de la sienne, autre victoire. Il obtint le consentement qu’il désirait, s’en alla au salon les instruire de leur bonne fortune, et, successivement, chacun s’en revint visiter cette dame qui paraissait de si bonne volonté.

On finit par la ramener dans le salon, et on parla de souper. « Je le veux bien, dit-elle, et quoique vous m’ayez prise au dépourvu, je me charge de vous faire faire une chère telle que jamais vous n’en avez eu l’idée ; mais, poursuivit-elle, avant de