comme un des plus braves chevaliers de son temps. Sa beauté mâle, unie à sa générosité, lui gagnait le cœur des belles Languedociennes. Il allait, de la part de son cousin, le comte Raymond, trouver le vicomte de Carcassonne, pour l’engager à se croiser avec les seigneurs toulousains, lorsque l’approche d’un orage lui fit rechercher une retraite dans les murs de Saint-Félix.
Arnaud, auquel il apprit le but de sa mission, se plaignit de ce que les infirmités de son âge se réunissaient pour l’empêcher de se joindre à la troupe valeureuse qui partait dans le dessein religieux d’arracher des mains des Infidèles la tombe sacrée de la ville sainte.
Il invita le jeune Didier à se reposer chez lui, et voulut qu’il suspendît son voyage pendant quelques jours. Didier allait se refuser à cette invitation, lorsque la vue de la belle