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Page:Lamothe-Langon - Souvenirs d'un fantôme - Chroniques d'un cimetière, Tome I, 1838.djvu/216

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SOUVENIRS D’UN FANTÔME

il se couvre. » En achevant, le baron salua Geoffroy ; celui-ci, satisfait de ces renseignements, se retira dans sa chambre et se coucha bientôt après. À peine fut-il endormi, qu’il lui sembla voir une lueur augmentant par degrés, et dont l’appartement fut soudain éclairé. Étonné d’une telle clarté, il regardait attentivement, lorsque le plancher se fendit, en laissant paraître un jeune homme ressemblant à Edgard, mais différemment vêtu. Ce fantôme portait une robe de pourpre couverte de diamants ; une écharpe noire, chargée de rubis, soutenait un glaive. Cette étrange figure s’approcha de Geoffroy, et, se prosternant à ses pieds, le salua comme son maître, et lui demanda ce qu’il lui plaisait de lui ordonner. Étonné d’une proposition pareille, Geoffroy répondit qu’il souhaitait la main de Caliste : soudain cette jeune beauté parut, et, jetant sur lui le