Page:Lamothe-Langon - Souvenirs d'un fantôme - Chroniques d'un cimetière, Tome I, 1838.djvu/220

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
214
SOUVENIRS D’UN FANTÔME

crois, je désire ardemment qu’il existe et des sorciers et des spectres qu’on évoque, et des êtres supérieurs qui nous obéissent.

Il en est qui, maîtres absolus de l’univers, ne connaissent point de bornes à leurs volontés, et qui, cependant, loin de dédaigner les mortels, les accueillent, les protègent et souvent finissent par les élever jusqu’à eux. »

Le feu que met Edgard dans ce discours passe dans l’ame de Geoffroy, qu’il embrase,

« Edgard, les connaîtriez-vous ces êtres auxquels je brûle de m’associer ?

— Jeune homme, êtes-vous capable de garder un secret profond sur ce qu’on vous pourrait montrer ?

— Que la foudre m’écrase si je répète vos propos !

— Eh bien ! je me confie à vous ; je veux, lorsque l’ombre aura couvert ce monde sublunaire, vous convaincre de l’existence de ces