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SOUVENIRS D’UN FANTÔME

— Ô Edgard ! que me dites-vous ? Ils pourraient me faire obtenir ma Caliste ?

— Je n’en doute point.

— Qu’exigeraient-ils pour un pareil service ?…

— Je vous l’ai déjà dit, votre reconnaissance !…

— Ah ! qu’ils en soient assurés ! je la leur promets entière et sans retour. Mais quand pourrai-je voir s’effectuer vos promesses ?

— Je vous ai parlé. Dès que la nuit ténébreuse aura jeté son voile sur nous, alors je vous conduirai dans des lieux où vous pourrez faire vous-même vos conditions. Mais, de grâce, le plus grand silence sur tout ce que je vous ai dit ; songez, Geoffroy, que votre vie et la mienne en dépendent. »

En terminant ces mots, Edgard se retira, et lança sur le jeune Montmaure un regard qui eût pu l’éclairer s’il l’avait vu. Geoffroy,