Page:Lamothe-Langon - Souvenirs d'un fantôme - Chroniques d'un cimetière, Tome I, 1838.djvu/253

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— Femme audacieuse, oubliez-vous vous-même que j’ai renoncé à ce culte dont vous êtes si fortement aveuglée ? Il faut que vous, que mon fils, vous soyez tous les deux consacrés dès aujourd’hui aux dieux que j’adore.

— Mon fils, non, barbare, n’espère pas que je consente à sa perte ; mon fils périra plutôt avec son innocente mère avant de permettre le crime dont vous voulez le souiller.

— Qu’attends-tu ? dit alors Edgard à Geoffroy, pour immoler cette insensée.

— Oui, qu’elle meure ! » s’écria Geoffroy ! Il dit, tire son épée, s’avance pour frapper Caliste.

« Seigneur mon Dieu, dit-elle, me laisserez-vous périr sans secours ? » Soudain une lumière pure brille, le bras de Geoffroy est glacé ; Edgard perd sa figure, deux cornes se dressent sur sa tête, une longue