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SOUVENIRS D’UN FANTÔME.

donc livré à l’ennemi du genre humain, et je vois réalisé ce que je craignais depuis tant de temps ; mais pouvais-je croire à une erreur pareille ? Oh ! mon père, allons à la chapelle ; appelez votre aumônier, la bonté de Dieu est immense, il ne vous abandonnera pas.

— Monsieur de Foix, dit le marquis, relevez-vous ; depuis que vous me connaissez, m’avez-vous vu manquer à ma parole quand je l’ai donnée ?

— Jamais, mon père.

— Eh bien ! si j’ai pris un engagement, fût-ce avec le diable, mon honneur ne me contraint-il pas à l’accomplir dans toutes ses conséquences ? Savez-vous, d’ailleurs, de quel prix ce pacte solennel peut avoir été cimenté ?

— Que le ciel me préserve de le savoir, qu’il me soit caché sous un voile épais, je